Mme le maire ne peut pas dire qu'elle fait tout pour s'opposer à la fermeture du bureau de poste alors qu'elle a dit en conseil municipal avoir réfléchi à des solutions alternatives sans jamais avoir montré de signe d'opposition à sa fermeture.

Le contrat de présence postale territoriale 2023-2025 et son document d'application ont été signés par le Directeur Général du Groupe La Poste, le Ministre de l'économie et le Président de l'Association des Maires de France (l'AMF). Ils sont consultables depuis mi-février 2023 et indiquent plusieurs choses :

- Le contrat prévoit que 17000 points de contacts doivent être maintenus ;
- Un point de contact est un bureau de poste, une agence communale ou un point relais postal (commerçant) ;
- Ils doivent être à moins de 20 minutes et 5 km de 90% des habitants d’un département (N.B. : 90% des habitants d’un département, pas d’une commune...) ;
- Et il doit y avoir au moins un point de contact pour 20 000 habitants.

Autrement dit, sur Orléans Métropole, en application du contrat tel qu'il est rédigé, cela représente 14 points de contact sur l'ensemble des 22 communes, même pas 1 par commune ! Des collectivités locales pourraient ne plus avoir de bureaux de poste tout en respectant le contrat de présence postale territoriale.

Ce contrat prévoit encore que La Poste percevra une indemnité de 1 349,93€ annuel par bureau de poste des villes de moins de 10 000 habitants qui sont ouverts moins de 18 heures par semaine (cf : page 5 document d'application)
Ceci explique cela... Si La Poste à Saint Denis en val a réduit à 15 heures par semaine ses horaires, ceci lui permet de percevoir cette indemnité, au préjudice de la collectivité et des clients dionysiens qui doivent faire une queue interminable pour retirer un colis.
 
Il est par ailleurs clairement indiqué que le Maire doit donner son accord pour la transformation d’un bureau de poste en agence communale ou en point relais (Art 2-4-1 page 21).
En cas de création d’une agence postale communale, la collectivité reçoit une indemnité du fond de péréquation de 1 140€ par mois (13 680€ par an).

En cas de création d’un point relais chez un commerçant, celui-ci reçoit une indemnité du fond de péréquation de 360€ par mois (4 320€ par an). Lequel acceptera cette charge pour une commune de 7 800 habitants (donc avec pas mal de travail) pour seulement 360€ par mois, auxquels s'ajoute un intéressement sur les ventes (dont on ignore le montant) ? Et si oui, pour combien de temps ?

Le piège pour notre commune, c’est qu’il est possible pour La Poste de fermer le bureau de poste, sans créer de point relais, tout en respectant les critères du maillage territorial défini par le contrat de présence postale territoriale : St Marceau est à moins de 20 minutes en voiture et à moins de 5 Km.

Pour maintenir notre bureau de poste, il va falloir « mouiller la chemise » et faire valoir que le bureau de poste de Saint Denis en Val est l’un des plus éloignés du bureau central de Saint Marceau. Il faut par conséquent faire valoir que son maintien doit être privilégié par rapport aux bureaux qui sont nettement plus proches du bureau central de St Marceau...