Notre intervention a porté sur la décision n°1 du conseil municipal du 20 septembre 2022 qui nous informe de la mise à disposition conventionnelle d’environ 5 hectares à la SAFER.

Orléans Métropole souhaite préserver les terres agricoles. C'est une politique intéressante et d’autant plus louable que cela permettrait d’encourager la production locale et ainsi favoriser les circuits courts par exemple.

Saint Denis en val est liée à cette politique via le PLUM. Le problème est que sur des terres morcelées, éparses, l'enjeu de préserver les terres agricoles se transforme en l'apparition de surfaces potentiellement abandonnées car non cultivées, ni entretenues.

Madame le maire a pris la décision de mettre à disposition environ 5 hectares de notre commune à la SAFER. Une convention a été établie. Et notre groupe pense que la politique menée via cette convention peut encourager la multiplication de terrains en friche. En effet, les terres agricoles sur St Denis en val sont, comme nous le disions, éparses et peu propices aux cultures sur de grandes surfaces. C'est donc plus difficile et moins rentable.

Avec le soutien de l’Europe, les exploitants agricoles peuvent bénéficier de subventions grâce à la PAC (Politique Agricole Commune). De fait, si la SAFER trouve un ou plusieurs repreneurs sur les 5 hectares en question ici, les terres seront probablement laissées en "jachères". Pourquoi ? Pour percevoir la PAC, il faut laisser une partie de ses terres en jachères. Mais les exploitants agricoles repreneurs de ces terres peuvent être loin de notre commune et ne pourront donc pas dûment les entretenir. Or, une terre en jachère qui n'est pas entretenue est une terre en friche, entrainant, avec le temps, un certain nombre de problèmes comme des risques d’incendies en été, des obstacles envahissant ne permettant plus l'accès aux pompiers, etc.

Pour que notre commune ne permette pas ce processus d’enfrichement, il aurait été préférable de fixer quelques contraintes dans la convention en imposant, par exemple, une surface minimale à cultiver, ou d'élevage. Nous avons donc demandé l'ajout d'un avenant à la convention pour lutter contre ce phénomène sur notre territoire et ne pas laisser St. Denis en val devenir « Friches en val ».

Réponse de Madame le maire :

- "Certainement pas !"

Pour voir et revoir le conseil municipal du mardi 20 septembre 2022, cliquez ici.