Par exemple, des travaux de réfection de voirie ont eu lieu au mois d'octobre rue de Picherieux à Saint-Denis-en-val.  Même si la compétence voierie est devenue depuis 2017 une compétence métropolitaine, le manque d’informations préalables vis-à-vis des riverains par la majorité municipale pose encore une fois des questions :

- M. Boissay, adjoint au maire en charge de la voirie, déclare avoir personnellement mis un message d’information dans toutes les boites à lettres des riverains 10 jours avant le début des travaux. Toutefois, plusieurs habitants nous ont dit avoir découvert qu'il y avait des travaux dans leur rue quand ils ont vu les ouvriers. Et peut-on parler de concertation quand on reçoit un flyer dans sa boite à lettres ?

- L’initiative de remplacer le réseau d’eau potable avant d’engager la réfection de voirie a été très pertinente. Affirmer que ces travaux n’étaient que de simples travaux d’entretien pour se dispenser de tenir une réunion publique d’information n’est pas correct.

- Affirmer encore que cette route qualifiée de « campagnarde » ne justifie que de la pose en surépaisseur d’un simple enrobé bitumineux n’est pas vraiment respectueux non plus pour les riverains. Pourquoi les citoyens habitant dans un quartier éloigné du centre bourg n’aurait-il pas droit à une réfection de voirie robuste et de qualité ?

Bien sûr, on ne peut avoir partout des trottoirs, parkings et pistes cyclables. Une simple voie bitumée était sans doute suffisante rue de Picherieux. Encore faudrait-il que les travaux réalisés correspondent au standard minimum de qualité.

Un travail dans les règles de l'art eut consisté à :

1°) Faire un décaissé sur 25 cm de profondeur ;

2°) Effectuer des tests de résistance de sol à la plaque pour s’assurer de la résistance du sol ;

3°) Bordurer la voie des deux cotés ;

4°) Poser un géotextile ;

5°) Poser 20 cm de calcaire compacté ;

6°) Finir par une couche de 5 cm de bitume.

En l’absence d’un fond de forme compacté, les travaux engagés ici ne sont qu'une réfection a minima, un « tartinage » bitumineux comme le disent les professionnels. Ainsi la route sera potentiellement fissurée d’ici 10 ans comme cela a été le cas rue de la Loire où il a fallu déjà refaire un tronçon cette année.

- Par ailleurs, quand on engage des travaux dans une rue, on peut imaginer faire des économies en faisant d'une pierre deux coups : ici en enterrant les réseaux (électrique et data). Encore une fois, au regard du dérèglement climatique et des vents et des orages de plus en plus violents que nous connaîtront à l'avenir, il eût été pertinent de profiter de cette opportunité pour enterrer les réseaux. Estimer, comme l’affirme M. Boissay, que l’enfouissement des réseaux doublerait le coût des travaux est erroné. Un enfouissement de fourreaux dans une tranchée est bien moins onéreux lorsqu’il est fait dans le cadre d’une réfection globale : il représente généralement seulement 20% du coût.

Organiser une réunion publique, recueillir les avis des habitants, débattre, en faire la synthèse en commission voirie  seraient sans doute les démarches minimales et fondamentales avant d'engager des travaux de voirie comme cela a bien été fait pour d’autres rues (rue de la Loire, rue de Bransles,...). Mais tel n’a pas été le cas pour la rue de Picherieux. C'est pourquoi nous avons fait cette « remontée de situation » au conseil municipal. C'est pleinement le rôle que doivent jouer des élus de proximité. Nous faisons ce pourquoi nous avons été élus, quitte à devoir supporter l’ironie acerbe de Madame Le Maire et de son 1er adjoint.

Pour lire la question telle qu'elle a été déposée et lue au conseil municipal par Yann Portuguès, cliquez-ici.

Pour lire la transcription des réponses qui ont suivi la question de Yann Portuguès, cliquez-ici.

Pour voir et revoir l'intégralité du conseil municipal du 15 novembre 2022, cliquez-ici.