Le mardi 16 novembre se tenait le conseil municipal à la mairie. Et malgré le fait que je me déplace à chaque fois, que je perturbe en rien le déroulement des tenues, j'ai été refoulé à 19h30 à l'entrée du conseil municipal qui a démarré à 19h32.

Pour la petite histoire, partant du constat qu'il était dans l'intérêt de la démocratie de notre village que les réunions du conseil municipal soient retransmises en vidéo, j'ai acheté sur mes fonds propres de l'équipement pour retransmettre gracieusement ces séances où les élus de tout bord rendent compte de leur actions devant les dionysiens. Et je prends du temps pour me déplacer sur site et filmer tant bien que mal, avec des conditions relativement compliquées, notamment sonores. Il faut noter que tous les partis encouragent cet exercice de transparence, et que je supplée à un manque de la part de l'équipe majoritaire en place.

Quelle ne fût pas ma surprise de me voir fermer la porte juste devant mon nez, alors que j'arrivais en vélo. Les policiers municipaux ont la consigne de fermer les accès à la salle du conseil. Autant je peux comprendre qu'il faille assurer la sécurité et la tranquilité des débats, autant je ne comprends pas qu'on refoule les gens alors que la salle n'est pas pleine, que ça ne dérange pas, et surtout que c'est dans l'intérêt de l'exercice démocratique. Au passage, j'en profite pour exprimer ma toute compassion aux policiers municipaux qui doivent donc obéir à des ordres moralement discutables.

Au contraire, la présence de la caméra a tendance à calmer les esprits qui se sentent observés, et à juste titre, car c'est l'ensemble des administrés qui sont potentiellement derrière l'objectif. Ce qui a tendance à se confirmer, au vu de la teneur très houleuse des débats de la soirée en question, malheureusement d'après les oui-dires, le seul moyen de retranscription des positions prises en tenue de conseil municipal.

Et ce n'est là qu'une partie du problème : les conseils municipaux se font de plus en plus rares, avec des ordres du jour de plus en plus pauvres, alors que la précédente mandature menaient des tenues environ 11 fois par an, avec des ordres du jour à chaque fois suffisamment chargés pour justifier de la séance.

Pire encore, l'information qui est diffusée n'est pas en phase avec les décisions qui sont prises en commissions, qui ne sont pas publiques. Pas d'échanges publics sur le PLUM, d'échanges publics sur les antennes, d'échanges publics sur l'entretien des fossés, etc... Même les comptes rendus ne transcrivent pas les points compliqués des débats.

Ne reste alors aux dionysiens que la revue d'information "Click en val", avec des articles dont les directions peuvent être questionnées. J'en veux pour preuve le dernier numéro parlant de "sécurité routière" en plaçant les enfants comme acteurs de leur propre sécurité à vélo... Doit-on rapprocher cet article des faits divers récents de violence routière ? Au mieux c'est une faute de communication, au pire, c'est inique, car on ne peut considérer que les cyclistes, majeurs comme mineurs, soient responsables des accidents, alors que ce sont eux qui sont vulnérables. Le fort devrait protéger le faible...