Une étude réalisée en 2023, portant sur les 3 groupes scolaires, a proposé 6 scenarii détaillés pour notamment interroger l’intérêt de reconstruire ou de réhabiliter. À travers l’intitulé de 4 délibérations, on devine le scenario retenu  en catimini  par  les  élus  majoritaires.

Il n'est pas normal d'écarter certains élus du choix de projet dont le montant se chiffre en millions d'euros. J'ai souligné que le rôle d’un conseil municipal est avant tout, sur de tel projet, d’avoir un débat, de rechercher un consensus, de permettre à chacun d’exprimer son point de vue. La définition du verbe "délibérer", c'est d'engager des discussions en vue de prendre une décision.

J'ai ensuite rappelé ce que dit l’étude : pour les groupes scolaires Bourgneuf et Bruyères, la réhabilitation est faisable et sera pérenne dans le temps. Concernant Champdoux, la structure est trop ancienne et dans un état dégradé pour recevoir une réhabilitation pérenne. Et le retrait de l’amiante n’est pas prévu dans les 5,5 millions d’euros d’investissement ! Les travaux portent essentiellement sur de l’isolation qui, à elle-seule, est estimée à 4,8 millions d’euros et ne procure qu’une économie annuelle de 17200€, soit un retour sur investissement de 273 ans. La réhabilitation réglementaire pour ce seul gain énergétique n’a aucun sens et ne prolonge pas la durée de vie structurelle des bâtiments. Ce n’est qu’un pansement qui coûte très cher ! Il est préférable de reconstruire à neuf.

Notre groupe d’opposition a voté favorablement aux 3 demandes de subventions, en précisant que reconstruire à neuf est plus pertinent techniquement et financièrement. L’adjoint aux finances nous a répondu que la commune n’a pas les moyens de faire autrement. Comment expliquer alors que des communes avec 2 ou 3 fois moins d’habitants peuvent construire une école toute neuve ? Les élus majoritaires savent-ils conduire des projets ?

C’est une question de volonté, de pertinence et de projection !