Les seuls élus qui sont intervenus pour faire vivre la démocratie locale lors de ce débat sont les élus d'opposition. Aucun autre élu n'a posé de question. Faire vivre la démocratie, c'est s'investir, s'engager, demander des explications ou même des comptes quant à la gestion de l'argent public.

Le conseil municipal du 28 février 2023 a donc été l'occasion de revenir sur une décision que Mme Lubet, maire de Saint-Denis-en-val, a prise dans le cadre des 24 délégations de pouvoir qu'elle s'était octroyée à la majorité, en début de mandature, en 2020. En effet, son obligation de rendre compte, en début de séance, des décisions qu'elle a prises, seule, nous a permis de découvrir qu'elle a contracté un nouvel emprunt (cf : 3/ Décision n° 2022.D.044 du 14.12.2022). Cette décision ne peut être débattue au moment où la maire nous en rend compte.

Néanmoins, lors du débat d'orientation budgétaire qui a suivi, à la délibération n°1, il nous a paru normal et nécessaire de questionner ce nouvel emprunt.

En 2022, au sein du conseil municipal, nous avions délibéré au sujet d'un emprunt de 250 000€. Et, en 2023, nous apprenons qu'un 2ème emprunt est contracté, relevant du seul choix de Mme le maire, pour un montant de 200 000€, portant l'endettement de notre commune à - 430 000€ environ. Qu'a-t-il financé ? Nous ne le saurons jamais... Les réponses sont évasives, évoquent les dépenses d'investissement de 2022, de façon générale.

Le 1er adjoint au maire, M. Jérôme Richard, tente de se justifier en disant que l'équipe municipale aurait pu emprunter bien plus au regard du budget prévisionnel mais cet argument ne précise pas, dans le budget effectif, le fléchage de cet emprunt. La gestion des comptes publics doit être rigoureuse. Toute dépense réalisée doit pouvoir être justifiée. Tout emprunt doit flécher ce qu'il finance.