Dans un article de La République du Centre publié, le 23 décembre dernier, Mme Lubet, Maire de St Denis en Val, affirme « les fermetures de bureaux de poste sont inéluctables même si je me suis battue pour que le bureau de poste de la commune reste ouvert ».
Les 1446 signataires d’une pétition citoyenne que j’ai conduite, sollicitant le maintien de notre bureau de poste, ont dû s’étrangler en lisant ces propos. Qualifiée de « pétition partisane » dans un éditorial du bulletin municipal (le « Click en Val »), pétition qu’elle a refusée de recevoir en main propre, Mme Lubet n’en a fait qu’à sa tête et n’a écouté que ses amis.
En faisant voter par sa majorité la création d’un relais postal commerçant le 23 mai 2023, elle renonçait à son droit de veto et provoquait ainsi la fermeture du bureau. Comment une activité jugée non rentable par La Poste pouvait l’être pour un commerçant ? Les commerçants eux, savent compter. Ils ont jeté l’éponge et ne veulent plus entendre parler de La Poste.
Il aura fallu 580 jours pour que Mme Le Maire se rende à l’évidence : un relais postal commerçant n’était pas la solution pour assurer un service postal de proximité à Saint Denis en Val. Que de temps perdu !
Trop contente d’avoir fermé le bureau, La Poste n’a plus à payer les frais de fonctionnement d’un bureau de poste (environ 60 000€ annuel). Évidemment, La Poste ne veut pas rouvrir le bureau et propose à la commune de reprendre l’activité moyennant avec une compensation financière partielle. Contrainte de recruter et d’aménager les locaux, la commune ne sera compensée qu’à hauteur de moins de la moitié de la masse salariale.
Des maires ont su négocier, droit de veto en main, des conditions financières avantageuses pour reprendre le service postal en agence communale sans surcoût majeur: par exemple, à Chilleurs aux Bois (2 027 habitants), La Poste a financé la construction de l’agence postale communale à hauteur de 86 000€ et une partie du salaire de l’agent.
A St. Denis en Val, c’est l’usager contribuable dionysien qui va payer cette gestion :
- Par l’affranchissement, ce qui est normal ;
- Par son impôt national, à la contribution au fond de péréquation territorial de la Poste ;
- Et en plus, par son impôt communal pour payer une partie du salaire de l’agent à recruter.
Triple peine pour les citoyens dionysiens qui vont payer la gestion calamiteuse de ce dossier par Madame Le Maire.
Avec néanmoins un point positif très important : la pérennité du service postal de proximité dans le cadre d’une agence postale communale sera garantie. Mieux vaut tard que jamais.