Dans le cadre du marché initial, le 15 mai 2025, la majorité municipale avait réuni la Commission d'Appel d'Offre pour choisir les entreprises qui réalisront les travaux du groupe scolaire Champdoux. Il s'agissait manifestement d'un simulacre car le choix des entreprises avaient été établi avant que la commission n'ait lieu (cf : St-Denis-en-val : un simulacre de démocratie). En effet, le classement avait été déposé sur la plate-forme numérique des élus municipaux la veille de la réunion de la Commission d'Appel d'Offe....

Et au conseil municipal du 5 juin 2025, c'est encore pire ! La Commission d'Appel d'Offre n'a même pas été réunie pour établir le classement relatif à 2 autres lots de ce même marché. 

Il y a donc 3 raisons majeures qui ont motivé notre demande de retrait ou de report de la délibération n°1 du conseil municipal du 5 juin 2025 :

1. Absence de réunion de la Commission d'Appel d'Offre (CAO)

En tant que membre titulaire de la CAO ad hoc, j'ai clairement signalé que cette instance n’a pas été réunie pour les deux sous-lots issus du lot 2 du marché initial, contrairement à ce qui avait été fait pour les autres lots de ce même marché. Cela crée une rupture d'égalité dans la procédure d'attribution des lots. Et cela empêche tout avis collégial, toute analyse contradictoire et m’a empêché, personnellement, d’exprimer éventuellement mes doutes sur les coûts proposés.

2. Coût potentiellement disproportionné par rapport à des projets comparables réalisés en 2024-2025

Nous avons comparé des réhabilitations de groupes scolaires réalisées partout en France, avec une méthodologie particulièrement rigoureuse, en prenant en compte superficie, nombre de classes, nombres d'élèves, et avec des exigences de performance énergétique similaires (notamment avec le recours aux fonds verts qui impose des critères stricts).

En nous basant sur le rapport d'analyse des offres, le projet Champdoux affiche un coût de 316 624 € par classe, alors que les données extraites des 10 rénovations énergétiques similaires que nous avons comparées en France montrent des moyennes nettement inférieures. 

À titre d’exemples :

  • École Kériscoualc’h (1970) à Locmaria Pluzané (29280) : 147 903 €/classe
  • École Les Grands Jardins (1983) à Saint Gemmes sur Loire (49130) : 159 545 €/classe
  • École Bernard Clavel (1966) à Dommartin (69380) : 163 824 €/classe
  • École La Cerisaie (1972) à Saint Luce sur loire (44980) : 211 111 €/classe
  • etc.

        => Moyenne nationale observée : entre 150 000 et 240 000 €/classe

Avec un coût de 316 624 € par classe le projet Champdoux est ainsi 60 % plus cher que la moyenne, sans qu’aucune justification technique, architecturale ou énergétique claire n’ait été fournie à ce jour.

Ce surcoût pose question. Un report de la délibération aurait permis une appréciation sereine, en amont d’une réunion de commission d'appel d'offre. Le but est d’avoir du temps pour bien faire l’analyse des offres. La maire, Marie-Philippe Lubet, et son 1er adjoint, Jérôme Richard, sont dans une précipitation suprenante.

3. Risque financier lié à l’attribution partielle

Enfin, j’ai alerté sur un risque très concret : en validant aujourd’hui un seul sous-lot (2B), nous fragmentons l’attribution du marché alors même que le lot 2 représente environ 30 % du budget total, soit près de 1,06 million d’euros TTC.

Or :

  • le lot 2A vient d’être déclaré infructueux (aucune offre reçue),
  • une nouvelle consultation sera nécessaire, sans aucune garantie de réponse,
  • et le coût final pourrait dépasser très largement le budget prévisionnel.

Que se passera-t-il si aucune entreprise ne répond à la relance ?
Ou si l’unique offre reçue présente un coût très élevé ? Pourra-t-on encore renégocier ou renoncer, alors que les autres lots auront été signés et lancés ?

Attribuer les lots progressivement, sans vision d’ensemble, nous expose à un effet de cliquet budgétaire dangereux (on ne pourra pas revenir en arrière car on sera engagé financièrement).

J'ai donc insisté en demandant le retrait ou le report de cette délibération, dans l’attente d’une régularisation des procédures, d’une vraie concertation et d'une réflexion murie pour anticiper les risques financiers possibles.

Après quelques critiques de formes sans jamais répondre à nos questions sur le fond, la maire a rejeté notre demande.